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Simuler l'orgasme : mauvaise habitude ou passage obligé?

Simuler l'orgasme : mauvaise habitude ou passage obligé?

Mlle V |

« Combien de fois il va me refaire le coup du p’tit lapin ? Ça n’aide pas ! »
« Le squeak-squeak du matelas s’unit au claquement de ses testicules et je donnerais un bras pour que ça se termine là, maintenant ! »

Sans trop y penser, Rachelle, au supplice, est sur le point de commettre une bourde. Elle va commettre un « faux pas » relationnel qui va induire son partenaire en erreur.
👉 Ainsi, ce moment de total inconfort pour elle se terminera en triomphe pour… lui.
Et seulement pour lui, car Rachelle est sur le point de feindre l’orgasme !

Elle va serrer les orteils, enfoncer les ongles dans son dos, relever la tête vers l’arrière et cesser momentanément de respirer. Une petite grimace sera suffisante pour le convaincre !

Après tout, Jocelyn pense avoir réussi à grimper le Clitimanjaro en 23 secondes. Soit le temps de planter un drapeau et de prendre un selfie, sans capuchon bien sûr !

👉 Rachelle (ET son clito) est une pro. Elle représente la parfaite « Fake Queen », soit une femme n’ayant pas la capacité d’avoir un orgasme facilement… voire pas du tout.

Rachelle n’est pas seule

✅ 87 % des femmes ont déjà simulé un orgasme
✅ 10 à 15 % n’ont jamais eu d’orgasme

Feindre est devenu un comportement si commun qu’on en parle parfois comme d’un petit mensonge anodin, presque attendrissant. Comme un « truc de fille » pour arrondir les angles d’une situation autrement trop épineuse à naviguer.

👉 Après tout, le plaisir féminin a toujours été source de tabous profonds.
Pourtant, derrière le fameux « oh oui… continue… », il y a une réalité beaucoup plus sérieuse…


Une machine complexe

Si le vagin était waterproof et rechargeable, il serait comparé aux machines les plus intelligentes et complexes sur Terre. Comme les télévisions d’aujourd’hui : 129 fonctions de performance et de complexité !

Le clitoris, à lui seul, comprend plus de 8 000 terminaisons nerveuses. Imaginez chacune d’elles s’enflammer à chaque microstimulation.

👉 Le simple fait de souffler doucement sur un clitoris gorgé de sang peut mener à l’orgasme. Certaines y arrivent en se tortillant simplement, comme si elles faisaient du hula hoop virtuel.

Malheureusement, Rachelle n’a pas cette facilité. Pourtant, sa machine est aussi intelligente que celle de sa voisine. Je vous raconte son histoire sur un ton humoristique, mais pour elle, c’est un véritable cauchemar, soir après soir.


L’orgasme : un processus complexe

Lorsqu’il est atteint, l’orgasme, c’est comme un bouton « reset » pour l’humanité : après ça, tu pourrais signer un traité de paix avec ton pire ennemi. Il change ton humeur, tes intentions et la profondeur de tes problèmes.

Graduel et précautionneux, l’orgasme se développe en quatre paliers :

1️⃣ Excitation : le désir monte, le corps s’active (lubrification, rythme cardiaque, sensibilité).
2️⃣ Plateau : l’excitation se stabilise et augmente graduellement ; le corps se prépare à l’orgasme.
3️⃣ Orgasme : libération intense de tension avec contractions musculaires involontaires et pic de plaisir.
4️⃣ Résolution : le corps revient au calme, la tension retombe, sensation de détente profonde.


Absence de jouissance

Pour une personne « typique », l’orgasme navigue à travers les quatre paliers sans même y penser. Pour d’autres, l’ascenseur s’arrête au deuxième étage (le plateau) et refuse d’atteindre le septième ciel… même en s’acharnant sur le piton !!!

👉 Le méchant est presque toujours celui qui porte très mal son nom : le système sympathique.

Je t’explique… Il y a un p’tit mec qui bosse sur ton système nerveux. On l’appelle le parasympathique. Il permet la détente : c’est lui qui favorise l’excitation, la lubrification et l’orgasme. Bref, c’est avec lui qu’on a du fun au party de Noël à quatre pattes dans le Jell-O bleu !

Dans ma tête, il s’appelle Steve et collectionne les vieux modèles de balayeuses.

Le système sympathique, lui, gère le stress. Il porte un complet trop serré du cul et, quand il s’active (anxiété, pression, performance), il bloque complètement le plaisir avec son total manque de sex-appeal. Je vous laisse le choix du nom pour ce dernier.

👉 Bref, le stress, pour beaucoup d’entre nous, est un bloqueur d’orgasmes puissant.


Gigaloo ne suffit plus !

Patience…

La seule façon de renverser le méchant stress et d’amener l’orgasme est de prendre le temps :

✅ La femme moyenne peut mettre de 5 à 20 minutes pour obtenir un orgasme via la stimulation du clitoris et de 10 à 40 minutes pour obtenir un orgasme vaginal.
✅ Le pénis est en fait totalement facultatif, puisque seulement 15 à 20 % des femmes jouissent par la pénétration seule.

L’action sur d’autres zones (clitoris, lèvres, périnée) est nécessaire à l’explosion du plaisir traditionnel qu’on appelle l’orgasme.

👉 Celles qui n’en ont pas manquent bien évidemment quelque chose, mais ça ne veut pas dire pour autant qu’elles n’ont aucun plaisir. C’est important à retenir !

C’est un peu comme aller au cinéma sans avoir le droit de manger du popcorn. Ça se fait… mais sans la couche de bonheur qui goûte le beurre !


Pourquoi moi ?

Rachelle n’est pas différente des autres femmes. Elle a tous ces morceaux. Pourtant, c’est plus fort qu’elle : elle fait semblant d’avoir un orgasme alors qu’elle n’en a pas.

La majorité des femmes s’entendent sur le fait qu’il s’agit d’abord d’un moyen de contrôle pour mettre fin aux ébats. Ça signifie donc que :

1️⃣ On en a marre, il faut que ça finisse (fatigue, manque de plaisir…).
2️⃣ On veut flatter l’ego masculin dans le sens du poil en évitant les conflits.

Feindre l’orgasme part souvent d’une bonne intention : on veut signifier la fin du rapport sexuel et laisser dans la tête de l’autre un souvenir positif — « Cet homme m’a fait jouir ! ».

Il y a d’autres raisons, conscientes ou inconscientes, à feindre l’orgasme :

3️⃣ Pour beaucoup de femmes, dont certaines prises avec un partenaire moins expérimenté, la feinte est nécessaire pour se sentir normale.
4️⃣ Parce que c’est ce qu’elle croit devoir faire : la pression culturelle du domaine pour adultes. Les actrices y font semblant de jouir intensément du début à la fin, sans jamais s’arrêter. « Rachelle see, Rachelle do ! »
5️⃣ Parce que jouir est impossible : stress, anxiété de performance et anorgasmie.


Anorgasmie ?

L’anorgasmie, c’est la difficulté ou l’incapacité d’atteindre l’orgasme malgré une stimulation suffisante et agréable.

Elle peut être primaire (jamais eu d’orgasme) ou secondaire (perte de la capacité après en avoir déjà eu). Les causes sont souvent multifactorielles : stress, traumatismes, hormones, certains médicaments (dont les antidépresseurs), communication limitée, éducation sexuelle limitée et tabous.

La bonne nouvelle, c’est que ça se traite ! C’est même l’une des spécialités de Mlle V. Si votre quotidien est assombri par le manque d’orgasme, sachez que vous y avez droit. Ensemble, nous trouverons.


Feindre est-il malsain ?

Feindre l’orgasme, c’est comme applaudir avec les fesses serrées : ça fait du bruit, mais il n’y a rien qui veut vraiment sortir.

C’est totalement contre-productif et ça finit par nuire. Les impacts sont souvent peu abordés et pourtant dévastateurs sur la vie sexuelle d’un couple :

1️⃣ Déconnexion du corps

Rachelle n’est plus vraiment présente dans ses sensations. Elle pense, analyse, s’inquiète… au lieu de sentir. L’orgasme devient difficile parce que Steve, le parasympathique aux balayeuses de tantôt, s’est éclipsé !

2️⃣ Mauvais entraînement du partenaire

Quand on feint, le partenaire apprend la mauvaise chorégraphie. Il répète ensuite des gestes, un rythme ou une intensité qui ne mènent jamais à l’orgasme.

En vrai, simuler, c’est faire du lip-sync génital : ça bouge, ça crie, ça gigote… mais il n’y a pas de vraie voix derrière.

3️⃣ Perpétuation de l’anorgasmie

Quand Rachelle fait semblant, elle ne nomme pas ses besoins et renforce involontairement le cycle où elle n’atteint jamais l’orgasme.

👉 Le corps n’apprend pas, le partenaire non plus, et le schéma « pas d’orgasme = normal » s’enracine.


Renverser la situation : des stratégies concrètes

Le mal est fait : Jocelyn est persuadé que le mode « petit lapin Energizer » mène au Saint-Graal !

👉 Il n’y a donc qu’une seule solution : cesser de feindre. Et ça commence par lui expliquer pourquoi vous l’avez fait.

Tentons de ne pas perpétuer la mauvaise habitude :

1️⃣ Communiquer
2️⃣ S’éduquer
3️⃣ Reconstruire un nouveau script sexuel
4️⃣ Utiliser des jouets comme outils

✅ Selon plusieurs études, 75 % des femmes qui n’avaient jamais atteint l’orgasme y arrivent avec un vibrateur clitoridien ou un objet à air pulsé comme le fameux Womanizer.

👉 Jouets + masturbation = accélérateur de réhabilitation orgasmique.


Se faire accompagner

L’anorgasmie peut être difficile à aborder seule ou en couple. Les sexologues et les thérapeutes de couple formés en sexologie (comme Mlle V.) sont les professionnels les mieux placés pour aider les Rachelle de ce monde.

👉 Simuler, c’est survivre.
👉 Jouir, c’est vivre.

Au final, retenez ceci : simuler, c’est du bénévolat sexuel. Sérieusement… qui a le temps pour ça ?

MLLE V – Conseillère en sexologie
www.mllev.com